ENSCMien-ne à la une : Anthony MAGNIN (2016)

Je suis rentré à l’ENSCM en 2013, passionné de chimie, après 2 ans de prépa Physique Chimie que j’ai adorée. Mais je me suis vite rendu compte que le métier de « chimiste » que j’imaginais ne correspondait pas à la réalité du métier d’ingénieur. En effet, d’une part j’ai compris que pour « travailler la molécule » en chimie orga, un doctorat est vite requis, or je ne voulais pas continuer après Bac+5. D’autre part, je ne me rendais pas compte que les relations humaines avaient une si grande importance dans les métiers d’ingénieurs. J’ai aussi compris que la différence entre nous, sur le marché du travail, ne se faisait plus, comme en prépa, sur le travail personnel acharné mais sur un mélange entre le savoir-faire et le savoir être.

 

J’ai tenu à faire mon 1^er stage en pays anglophone pour améliorer mon anglais, c’était en laboratoire. J’y ai découvert le travail en paillasse au quotidien, l’ENSCM prépare bien à cela. J’ai fait mon 2^e stage en recherche dans le privé, cela a confirmé que le travail en laboratoire ne me correspondait pas. Attiré par « l’industrie » et le génie chimique, j’ai décidé de faire mon 3^e stage sur un site de production chimique ; finalement c’est en assurance qualité que j’ai fait mon stage. Cette expérience a confirmé mon affinité pour la production et m’a permis de découvrir le monde rigoureux de la qualité.

 

Pendant mon stage de fin d’études j’avais le sentiment que le monde professionnel n’allait pas m’apporter ce que j’attendais de la vie (développement personnel, sport et nature) ; j’ai donc choisi de mettre ma vie privée au premier plan et de trouver des opportunités professionnelles qui me permettraient de travailler dans ma Normandie natale, où je vis actuellement avec ma compagne.

 

J’ai fait un an et demi en qualité en agroalimentaire sur un poste de technicien en CDD. J’ai constaté que je n’aimais pas travailler dans des situations d’urgence au quotidien mais que j’appréciais passer du temps à réfléchir sur des sujets moyens termes. A la fin de mon CDD, j’ai rejoint MI-GSO|PCUBED pour être consultant en gestion de projet : 2 ans et demi dans l’ordonnancement à Naval Group Cherbourg et 1 an et demi en PMO à l’EPR de Flamanville. Ces deux expériences m’ont permis d’obtenir le poste que j’occupe depuis septembre 2023 : « Ingénieur Ordonnancement de Fabrication » pour Orano Temis. Cette entreprise fabrique des pièces chaudronnées et usinées pour le nucléaire. Je suis très heureux d’avoir rejoint un site de 140 personnes qui appartient à un grand groupe, à 15 minutes de chez moi.

 

Globalement, la formation d’ingénieur n’est pas ce que j’imaginais quand j’avais 20 ans, par rapport à la vision d’excellence que je m’en faisais en prépa. Quand j’en discute autour de moi, je me rends compte que je ne suis pas le seul à faire ce constat. Cependant nous disons tous la même chose : nous pensons que c’est une bonne piste pour réussir nos projets dans la vie. Je sais que l’ENSCM est l’une des meilleures écoles que je pouvais faire, les professeurs y sont tops ! Ils sont accessibles, à l’écoute et savent nous accompagner dans nos choix et nos questionnements. Je peux dire que l’ENSCM m’a apporté des atouts importants pour ma carrière : un diplôme avec beaucoup de débouchés, une ouverture d’esprit sur divers domaines, des stages pour tester et faire des choix professionnels éclairés, une ambiance à l’école propice au travail de groupe et aux discussions enrichissantes. Aujourd’hui, j’occupe un poste qui me permet de concilier vie personnelle et vie professionnelle, qui m’apporte des satisfactions professionnelles et qui, je le sais, m’apportera des opportunités au sein du groupe Orano. Si c’était à refaire, je referais l’ENSCM sans hésiter. Cette fois-ci, ce serait en tirant partie de ce qu’elle peut apporter et non pas avec des espoirs de jeune homme de 20 ans tout fraichement sorti de prépa.

 

Au plaisir d’échanger avec les anciens et nouveaux élèves de l’ENSCM.

 

Anthony MAGNIN (2016)